Jacques de Tonnancour est né à Montréal en 1917. Son travail s'accomplit essentiellement par un processus de création perpétuelle et de visions, dans lesquelles l'invisible et la beauté silencieuse prennent corps à travers son observation du vivant.
En 1968, pendant la construction des pavillons de droit et des sciences sociales de l'UdeM, l'artiste élabore cinq oeuvres d'art publiques intégrées aux nouveaux bâtiments. Il s'agit de trois murales en formica au pavillon 3200 Jean-Brillant dont une a été relocalisée dans le hall d'entrée du stade d'hiver , d'une murale de toile sur bois au pavillon Lionel-Groulx (Tryptique) et d'une sculpture de verre et métal (La justice) au pavillon Maximilien-Caron.
Jacques de Tonnancour a brillamment mené plusieurs carrières de front sur plus de 50 ans de création. Nommé officier de l'Ordre du Canada et de l'Ordre national du Québec, il recevra également le titre de docteur honoris causa des universités Concordia et McGill. Il participera dès les années 40 à l'émergence de l'art moderne au Québec, à la fois par ses opinions critiques, ses écrits et ses oeuvres.
C'est la passion plastique qui dominera une grande partie de sa vie et qui lui vaudra une brillante carrière d'artiste. En effet, les plus grands musées canadiens et plusieurs collections privées possèdent de ses tableaux et son oeuvre picturale a fait l'objet de trois expositions rétrospectives majeures.
Au début des années 80, Jacques de Tonnancour met fin à sa carrière de peintre et prend sa retraite de l'enseignement (Beaux-Arts puis UQAM) pour se consacrer entièrement à son autre passion qui tient davantage de la fascination: la collecte et la photographie d'insectes.
En 2002, il publie Insectes: monstres ou splendeurs cachées, préfacé par l'astrophysicien Hubert Reeves. Il semblerait qu'un autre livre soit déjà en préparation...
Nathalie Guimond