La formation au travail: virage ou mirage?
La formation «tout au long de la vie», par ses volets économique, éducatif et culturel, touche l'ensemble de l'édifice social. Par delà les nécessaires et constantes adaptations des connaissances, elle doit toujours viser le développement global à la fois des personnes et des sociétés. C'est donc l'un des défis majeurs du Québec actuel de continuer à promouvoir, en dépit du contexte de désengagement de l'État et de l'entreprise quant à une question pourtant si stratégique, un projet original et novateur de formation à la citoyenneté.
Ont collaboré à cette édition de Possibles Guy Bourgeault, de la Faculté des sciences de l'éducation, Jean Charest, de l'École de relations industrielles, et Claudie Solar, du Département de psychopédagogie et d'andragogie.
Possibles, vol. 28, nos 3-4, La formation au travail: virage ou mirage?, été-automne 2004, 282 p., 10 $.
META, journal des traducteurs
Au sommaire:
- «Traducteurs dans la société de l'information: évolutions et interdépendances», par Yannicke Lebtani et Jérôme Ibert;
- «Felix Culpa: congruence et neutralité dans la traduction des textes de réalité», par Nicolas Froeliger;
- «Esquisse d'une nouvelle microstructure de dictionnaire spécialisé reflétant la variation en discours du terme syntagmatique», par Tanja Collet;
- «Audesc: Translating Images into Words for Spanish Visually Impaired People. Ana I», par Hernandez-Bartolomé et Gustavo Mendiluce-Cabrera;
- «Interpreters' Perception of Linguistic and Non-Linguistic Factors Affecting Quality: A Survey through the World Wide Web», par Delia Chiaro et Giuseppe Nocella;
- «Shared Attention during Sight Translation, Sight Interpretation and Simultaneous Interpretation», par Sylvie Lambert;
- «La Théorie interprétative ou Théorie du sens: point de vue d'une praticienne», par Florence Herbulot;
- «Traduire, ou bien ré-écrire...», par Florence Buathier;
- «Presuppositions in Literary Translation: A Corpus-Based Approach», par Adriana Serban;
- «Approche "terminométrique" du cycle économique: implications et prolongements», par Catherine Resche;
- «A Methodological Proposal for the Study of Semantic Functions across Languages», par Belén Labrador de la Cruz.
Ont collaboré à ce numéro: Monique C. Cormier (bibliographie) et Hélène Buzelin, André Clas et Frank A. Runcie (comptes rendus), de l'UdeM.
Meta, vol. 49, no 2, juin 2004, Presses de l'Université de Montréal.
La politique comparée: fondements, enjeux et approches théoriques
Nos sociétés sont régulièrement marquées par des bouleversements qui remettent en cause nos repères. Les phénomènes liés à la mondialisation, la multiplication des tentatives de démocratisation, les changements des formes de protection sociale, la diversification des formes de participation politique nous obligent, entre autres, à nous interroger sur la pertinence des catégories d'analyse traditionnelles que sont l'État, le développement ou encore la démocratie.
Comprendre, dans l'espace et dans le temps, les dynamiques des forces politiques, l'ampleur de leurs conséquences sur nos vies et les voies nouvelles dans lesquelles elles nous engagent, tels sont les enjeux de la politique comparée.
Cet ouvrage fournit un panorama de ce champ transversal des sciences politiques en montrant ses objets et ses approches théoriques. Dans cette optique, les auteurs se concentrent sur trois thématiques incontournables:
- l'émergence de l'État moderne, ses institutions et les processus qui s'y sont élaborés;
- la problématique du développement et les processus de changement politique;
- le débat sur la démocratie, le processus de la démocratisation et le rapport éventuel entre la démocratie et le développement.
Les deux auteurs sont professeurs au Département de science politique et Mme Jenson est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en citoyenneté et en gouvernance.
Mamoudou Gazibo et Jane Jenson, La politique comparée: fondements, enjeux et approches théoriques, Presses de l'Université de Montréal, 2004, 29,95 $.
Cannabis : drogues, santé et société
Le présent numéro dresse un bilan de l'état de nos connaissances sur le cannabis. Nous y présentons divers articles de transfert des connaissances ainsi que des réflexions et des analyses critiques de positions adoptées par divers organismes, dont l'Association médicale canadienne, l'Ordre des pharmaciens du Québec, l'Association canadienne des chefs de police, l'Association canadienne de la police professionnelle et le Service de sensibilisation aux drogues de la Gendarmerie royale du Canada.
Les volets canadien et québécois comportent aussi des données épidémiologiques relevées auprès d'adolescents de même qu'une étude des conclusions de la Commission d'enquête sur l'usage des drogues à des fins non médicales (1969-1973), du comité spécial du Sénat sur les drogues illicites (septembre 2002) et du comité spécial de la Chambre des communes sur la consommation non médicale de drogues ou de médicaments (décembre 2002). Enfin, nous présentons quelques réflexions sur les politiques publiques relatives au cannabis aux États-Unis et en Europe.
Ont collaboré à cette édition : Mohamed Ben Amar (Faculté des études supérieures), Pierre Beaulieu (Faculté de médecine), Marie-Andrée Bertrand (École de criminologie), Guy Bourgeault (Faculté des sciences de l'éducation) et Emmanuel Stip (Faculté de médecine).
Sous la direction de Mohamed Ben Amar, Cannabis : drogues, santé et société, numéro double, vol. 2,
no 2, et vol. 3, no 1, 2004.
La souris et le rat: petite histoire universitaire
Pourquoi diable une jeune étudiante douée, particulièrement jolie, se précipite-t-elle dans le lit d'un vieux professeur d'université, vice-doyen, antipathique, plutôt repoussant et, de surcroît, impuissant? Difficile d'imaginer une affaire de coeur ou de cul.
Sa victime, un professeur d'histoire, aurait dû se douter que, parfois, le passé fait irruption dans notre vie de la façon la moins désirable qui soit. C'est dans le contexte d'une petite course au rectorat qu'il se rappela à lui.
Dans un style vif et sur un ton moqueur, La souris et le rat propose un regard amusé sur les dessous du monde universitaire. Bien sûr, toute ressemblance avec des personnes réelles ne pourrait être que fortuite.
Jean-Pierre Charland, La souris et le rat: petite histoire universitaire, Montréal, Éditions Vents d'Ouest, 2004, 241 p.
Théâtres québécois et canadiens-français au XXe siècle : trajectoires et territoires
Art vivant, art de l'instant. Où va le théâtre une fois la représentation terminée? Qui en est le dépositaire? Comment raconter tout un siècle de théâtre et ses multiples territoires? Aussitôt terminée, la représentation sera interprétée, traduite en d'autres signes que les siens propres. Le théâtre sera désormais raconté, de façon incertaine, parcellaire, dans des récits où se mêlent l'impression, l'analyse, la description, l'appréciation. Comment donc rendre compte du théâtre qui se joue toujours au présent?
C'est en quelque sorte le défi qu'ont choisi de relever celles et ceux que la recherche théâtrale passionne et qui, pour en parler, se font anthropologues, sociologues, historiens, conteurs, phénoménologues, voire artistes. Petit à petit, au fil des communications et des dialogues, apparaissent les trajectoires et les territoires du théâtre au Québec, au Canada francophone et en Acadie.
Dans ce livre, qui fait le bilan des recherches et des connaissances sur ces théâtres au XXe siècle, les auteurs abordent des aspects concrets de la production, des questions de la langue et des dramaturgies, des esthétiques et de l'éthique, des alliances inédites et des défis que posent au théâtre les communautés minoritaires. Ils s'interrogent non seulement sur l'institutionnalisation et la professionnalisation de la pratique, mais aussi sur la formation qui en assure la continuité tout autant que la contestation.
Gilbert David est professeur au Département d'études françaises.
Sous la direction d'Hélène Beauchamp et de Gilbert David, Théâtres québécois et canadiens-français au XXe siècle : trajectoires et territoires, Presses de l'Université du Québec, 2003.