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Geneviève Bazin, responsable du Service des livres rares et des collections spéciales |
Avec plus de 100 000 documents à portée de main, le Service des livres rares et des collections spéciales invite la communauté universitaire à venir utiliser la nouvelle salle de consultation au quatrième étage du pavillon Samuel-Bronfman (3000, rue Jean-Brillant). «Les étudiants d'ici et d'ailleurs ainsi que les professeurs doivent savoir que nous sommes heureux de les accueillir dans une salle de consultation rénovée de fond en comble», signale Geneviève Bazin, responsable de ce service.
À cause des rénovations et des inconvénients entraînés par la grève des employés de soutien, les salles du Service ont été fermées pendant presque deux ans. Résultat: même si l'inauguration de la salle de consultation remise à neuf a eu lieu en mars dernier, les chercheurs ne sont pas tous au courant que le Service est de nouveau ouvert.
L'aménagement intérieur a été pensé pour créer une ambiance propice à la lecture et à la recherche: mobilier de chêne, lumière diffuse, étagères garnies de livres finement reliés et expositions de livres rares. Les tableaux aux murs et les présentoirs rappellent que le Service a une sensibilité particulière pour les ouvrages canadiens datant du 19e siècle, surtout ceux en lien avec les événements de 1837-1838.
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Cet incunable de 1481 avec des ais de bois contient une particularité: l'intérieur a été renforcé par un parchemin datant du 11e siècle. |
Deux collections majeures de canadianas, léguées par Louis François Georges Baby et Louis Melzack, comprennent des pièces exceptionnelles. Dans la collection Melzack se trouve notamment le manuscrit des ordonnances, ordres, règlements et proclamations de James Murray, rédigés de 1760 à 1764. Ce document témoigne de l'administration quotidienne du gouverneur. La collection compte plus de 1500 manuscrits. Parmi les ouvrages de la collection Baby, que Mme Bazin a répertoriés avec minutie il y a une dizaine d'années, figure le rarissime
Singularitez de la France Antarctique, d'André Thevet,
le Catéchisme du diocèse de Sens, considéré comme le premier livre imprimé au Canada en 1765, et
Historiae Canadensis, de François du Creux, publié en 1664 à Paris. Le collectionneur avait aussi mis la main sur plusieurs incunables canadiens et européens et sur quantité d'aquarelles, de tableaux et de lithographies.
Ces livres s'inscrivent dans la vingtaine de collections particulières que le Service offre en consultation à la communauté universitaire. Les domaines couverts sont nombreux et certains trésors datent des débuts de l'imprimerie. Les collections sont aussi composées de gravures, de tableaux et d'aquarelles.
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The English Bijou Almanach for 1837 est le plus petit livre imprimé de l'époque. Il contient un portrait gravé de la reine Adélaïde. |
Au moment du passage de
Forum, Catherine Villeneuve, étudiante en sémiologie à l'UQAM, travaillait dans la salle de consultation. «Je suis venue étudier un ouvrage qui existe seulement en deux exemplaires à Montréal. Datant de 1800, il porte sur les signes, qui sont à la base de la sémiologie», explique-t-elle.
Mathieu-Robert Sauvé
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Jean-Pierre Leclerc, technicien en documentation, consulte le plus gros livre des collections: Gli ornati delle pareti de i pavimenti delle stanze dell'antica Pompei incisi in rame, de François Morel, paru en 1829. Cet ouvrage a été donné par un prince italien à François Ier. |
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Lettrine manuscrite d'un fac-similé de la Bible, de Gutenberg. Il n'existe que deux exemplaires de cet ouvrage au Canada. |