Édition du 22 novembre 2004 / volume 39, numéro 12
 
  Le projet de doctorat professionnel en pharmacie progresse
La Commission des études approuve le remplacement du programme actuel de baccalauréat afin de suivre le modèle américain

Jacques Turgeon

S'il n'en tenait qu'à la Commission des études, la Faculté de pharmacie offrirait, dès l'automne 2006, un programme de doctorat professionnel en pharmacie en remplacement de l'actuel programme de baccalauréat. Si les membres l'ont approuvé à l'unanimité, le projet doit maintenant obtenir l'approbation de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec, car il nécessite de nouveaux budgets.

«Nous serons les premiers au Canada à proposer un doctorat professionnel, a expliqué avec enthousiasme le doyen de la Faculté, Jacques Turgeon, aux membres de la Commission des études réunis le 16 novembre. Mais toutes les universités américaines l'offrent depuis plusieurs années.»

Le nouveau programme de doctorat de premier cycle s'échelonnera sur neuf trimestres comparativement à huit actuellement. Toutefois les changements se feront «en douceur», promet-on, en ce sens que l'Université de Montréal formera sans intermittence des diplômés sur le marché du travail. En évitant une interruption pendant la transition, on a voulu tenir compte de la pénurie appréhendée dans le secteur pharmaceutique.
Reflétant l'évolution de la pratique, où les pharmaciens ont de plus en plus de responsabilités professionnelles, le nouveau programme prévoit une formation élargie. En raison de son caractère novateur, beaucoup de discussions et de débats ont eu lieu à la Sous-Commission du premier cycle. Se voulant rassurante, la vice-doyenne Claude Mailhot a précisé que cette réforme résultait de consultations qui se sont succédé depuis 2001. Il y a eu aussi des échanges avec les collègues américains. Et l'on a tenu compte des objections émises afin de présenter un projet à point. Mission accomplie à en juger par la réaction des membres de la Commission des études. Plusieurs personnes ont souligné la qualité du projet soumis.

Le représentant étudiant, Olivier Sylvestre, en a discuté avec les étudiants en pharmacie. À leurs yeux, ce projet comporte un désavantage certain: l'augmentation de l'endettement des étudiants à cause de la hausse des crédits, de l'achat d'un ordinateur portable et des coûts liés aux stages. Mais selon M. Sylvestre, ces inconvénients ne supplantent pas les qualités de la réforme.

Modifications en sciences de l'éducation

Pour répondre aux besoins des enseignants qui doivent intégrer dans leur pratique la question des «compétences transversales», la Faculté des études supérieures et la Faculté des sciences de l'éducation créent un microprogramme de deuxième cycle en didactique et intégration des matières. «Ce programme s'adresse surtout aux professionnels en exercice qui doivent incorporer, dans leur enseignement, les éléments fondateurs de la réforme actuellement mise en place aux niveaux primaire et secondaire», peut-on lire dans le document d'information.

Un microprogramme similaire en didactique, formé de cours existants, doit être implanté à l'hiver 2005.
À la Faculté des sciences infirmières, on procède à une modification de la structure et du répertoire des cours de la maîtrise en sciences infirmières. Cette modification découle des exigences exprimées par l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et par le Collège des médecins du Québec. Des stages seront ajoutés au microprogramme existant. Des cours sont élaborés en concertation avec la Faculté de médecine. La maîtrise comprend trois options: «infirmière clinicienne spécialisée», «formation en soins infirmiers» et «administration des soins infirmiers».

Selon la doyenne de la Faculté, Céline Goulet, le nouveau programme pourrait enfin connaître un rythme de croisière. «Le programme est en marche depuis 2002, mais les stages sont sans cesse retardés, les clientèles baissent», a-t-elle déploré. Après un nouveau report du programme de stages, il y a trois semaines, elle a écrit, avec son collègue de la Faculté de médecine, au ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard. Ils attendent des réponses.

Enfin, la Faculté de théologie et de sciences des religions a vu son programme de mineure en animation spirituelle et communautaire être approuvé à l'unanimité par la Commission des études.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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