Édition du 13 décembre 2004 / volume 39, numéro 15
 
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Le vagabond stoïque - La brûlerie - La voie vers la Cour pénale internationale

Le vagabond stoïque: Louis Hémon

Est-il possible de relire Louis Hémon aujourd'hui? Peut-on le soustraire à la fixation muséale? Comment faire pour redynamiser son oeuvre, ramenée avec trop de facilité à Maria Chapdelaine?

Pour arriver à cela, une seule voie: dépayser Hémon. Au lieu de lire son plus célèbre roman comme une oeuvre nationale, voire nationaliste, il faut le situer par rapport aux romans régionalistes français de la fin du 19e et du début du 20e siècle. Au lieu de se contenter du romancier, il faut voir comment Louis Hémon, avant bien d'autres, s'insère déjà dans une culture médiatique. Au lieu d'en faire un homme de l'enracinement et du terroir, il faut le voir en passeur culturel, en vagabond, en itinérant.

Et, surtout, il importe de découvrir le poids des relations familiales dans sa vie comme dans son oeuvre. Le fils, le frère, le mari, le père: voilà autant de figures qui traversent l'oeuvre. En les étudiant, on voit apparaître la contradiction centrale de l'expérience d'un Hémon pris entre son désir de singularité et sa difficulté à se déprendre des liens qui l'enserrent.

Le Louis Hémon de Paul Bleton et Mario Poirier n'est pas celui que la tradition a voulu imposer. Il ne devrait plus jamais l'être.

Paul Bleton et Mario Poirier, Le vagabond stoïque: Louis Hémon, Les Presses de l'Université de Montréal, 2004, 29,95 $.

 

La brûlerie

À la terrasse de La brûlerie, chemin de la Côte-des-Neiges, une jeune inconnue s'approche de Jonas Lazard. Elle se présente: «Je suis Cynthia, la fille de Virgile. Vous êtes le seul à pouvoir me dire qui était mon père.»

Pour Jonas Lazard, évoquer le souvenir de son ami Virgile, ex-militant d'extrême gauche qui avait choisi l'exil pour fuir la dictature, c'est évoquer tout un monde dont l'artère vitale se nommait chemin de la Côte-des-Neiges et dont les principaux temples s'appelaient Chez Vito, Chez Paesano, Le bouvillon, La brioche dorée, temples de la parole où viennent s'échouer les rêves de tous les déracinés, où naissent des passions qui mènent à la mort.

Dans son dernier roman, Émile Ollivier trace une géographie mythique de l'errance et livre un témoignage irremplaçable de la diaspora haïtienne à Montréal, «cette ville qu'on croyait au début n'être qu'une terre de passage avant le grand retour, mais qui nous entre dans la peau, dans le cerveau comme des clous chauffés à blanc».

Émile Ollivier, La brûlerie, Montréal, Éditions du Boréal, 2004, 22,50 $.

 

La voie vers la Cour pénale internationale: tous les chemins mènent à Rome

Cet ouvrage présente des articles issus d'un projet en droit pénal international subventionné par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et il réunit les actes d'un colloque conçu autour de la problématique de recherche des lauréates de cette subvention, les professeures Hélène Dumont et Anne-Marie Boisvert. Il rassemble les travaux de jeunes chercheurs ayant entrepris des études à la maîtrise, au doctorat ou effectué une résidence postdoctorale dans le domaine du droit pénal international, les contributions de juristes canadiens ayant joué un rôle majeur dans la création et le fonctionnement des institutions pénales internationales et les réflexions de professeurs de droit et d'autres universitaires ayant favorisé le développement du droit humanitaire par leurs idées, leur engagement et leur expertise.

Le colloque intitulé «La voie canadienne vers la Cour pénale internationale: tous les chemins mènent à Rome» s'est déroulé les 1er et 2 mai dernier à Montréal.

Sous la direction d'Hélène Dumont et Anne-Marie Boisvert, La voie vers la Cour pénale internationale: tous les chemins mènent à Rome, Montréal, Les Éditions Thémis, 2004.



 
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