L’empire des gènes

À la lumière des débats des années 70 et 80, cet ouvrage de Jacques G. Ruelland retrace le parcours sinueux de ce qu’il considère comme l’échec de la sociobiologie humaine, une théorie pseudoscientifique qui s’inscrivit comme idéologie scientiste dans l’ensemble des théories sur la nature humaine. Partant d’une analyse épistémologique des concepts de la sociobiologie humaine et de la sociobiologie animale, l’auteur établit la filiation historique de ceux-ci, des modèles et des idées qui les ont historiquement justifiés et de celles qui les justifient encore actuellement, et montre que cette théorie ne saurait prétendre à une institutionnalisation complète ni à aucune reconnaissance de la part du monde scientifique.

Jacques G. Ruelland est professeur au Département d’histoire et cette publication tire son origine de son doctorat obtenu à ce même département.

Jacques G. Ruelland, L’empire des gènes: histoire de la sociobiologie, Lyon, ENS Éditions, 2004, 325 p.

 

L’architecture contemporaine au Canada

Sous le titre Maisons-lieux: l’architecture contemporaine au Canada, Georges Adamczyk, directeur de l’École d’architecture de la Faculté de l’aménagement, présente le catalogue d’une exposition photographique qu’il a lui-même tenue au Centre international d’art contemporain en 2000, à l’occasion de la IIe Biennale de Montréal. Le catalogue de 190 pages présente les réalisations résidentielles d’une vingtaine de firmes d’architectes de toutes les régions du pays.

«Au cours de la dernière décennie, la maison est devenue de nouveau un thème majeur de la recherche et de la création en architecture», écrit Georges Adamczyk en introduction. Les réalisations retenues pour cette exposition illustrent une «intention architecturale» qui les distingue de la «stricte raison technicienne sans lieu, sans corps et sans histoire»: elles sont en dialogue avec le paysage et avec l’espace typique qu’est la maison.

Les architectes et leurs créations sont regroupés selon le type d’habitation, soit le moderne, l’hybride, l’urbain et l’organique. «Une fois rassemblées, ces œuvres singulières semblent s’éclairer mutuellement et nous faire partager une même vision où l’acte d’habiter n’aurait jamais été séparé de l’acte de bâtir», souligne l’auteur.

Georges Adamczyk, Maisons-lieux: l’architecture contemporaine au Canada, Montréal, Centre international d’art contemporain de Montréal, 2004.