Forum prend le train de l’orthographe «rectifiée»
Peut-être vous êtes-vous étonné, voire inquiété, au cours des dernières semaines, de voir certains mots comme «gout» ou «paraitre» écrits dans Forum sans accent. Rassurez-vous. Ces omissions n’avaient rien d’accidentel. L’équipe de Forum a décidé de monter à bord du train de la réforme de l’orthographe, dont l’usage n’est pas encore généralisé mais qui a l’appui des organismes les plus crédibles en matière de langue.
En tout, un peu plus de 2000 mots ont été «rectifiés». Les rectifications – c’est le terme officiel accolé à l’opération – touchent en moyenne un mot par page. Certains de ces mots sont fréquemment employés, d’autres rarement. Cette réforme, initialement proposée par le Conseil supérieur de la langue française (France) en 1990, vise à simplifier certaines graphies et à supprimer des anomalies.
Pour sa part, l’Office québécois de la langue française estime que ni les graphies traditionnelles ni les nouvelles ne doivent être considérées comme fautives. En d’autres termes, nous sommes dans une période de transition. Mais le changement est bel et bien en marche puisque les futurs enseignants des universités de Montréal et du Québec à Montréal, notamment, apprennent la nouvelle orthographe.
Voici quelques exemples de rectifications: «prunellier» devient prunelier (comme noisetier); «porte-monnaie» devient portemonnaie (comme portefeuille), «chariot» devient charriot (comme charrette). D’autres mots subissent une cure de simplification, tels ognon et relai.
Signalons enfin que les numéraux composés sont systématiquement reliés par un trait d’union. Cela donne vingt-et-un par exemple.
Pour en apprendre davantage sur les règles qui sous-tendent chaque changement, il est possible de consulter entre autres le site Internet <www.orthographe-recommandee.info>, très éclairant. Enfin, de nombreux ouvrages de référence tiennent compte, à des degrés divers, de la nouvelle orthographe. La dernière édition du Petit Robert présente un certain nombre de rectifications.
Notre objectif à Forum est d’adopter l’orthographe rectifiée. Ici comme ailleurs, le processus sera graduel.
Paule des Rivières
Rédactrice en chef de Forum
Décès de Michèle Jutard
La Direction des communications et du recrutement de l’Université est en deuil
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Michèle Jutard |
Nous venons de perdre une collaboratrice fidèle et dévouée en la personne de Michèle Jutard, affectée à la promotion de nos programmes d’études en France depuis près de 10 ans. Elle est décédée subitement à l’âge de 54 ans, alors qu’elle représentait l’Université au Salon de l’éducation de Lyon.
Mme Jutard avait travaillé antérieurement à l’Université Paris III, où elle était responsable des programmes d’échanges d’étudiants. Elle connaissait très bien le système scolaire du Québec et les programmes d’études de toutes les universités québécoises.
L’Université de Montréal perd une collègue précieuse dont l’expertise professionnelle était reconnue et appréciée de tous.
Michèle Jutard laisse dans le deuil ses trois filles : Éloïse, Lucie et Mathilde Bruley; ses petits-enfants, Adam et Jennifer; ainsi que son conjoint, Jacky Limery.
Les personnes désireuses de témoigner leur sympathie à la famille peuvent envoyer un courriel à <lucie_bruley@hotmail.com>.
Innovation dans l’enseignement de l’anatomie
À l’occasion des activités d’enseignement de la Faculté de médecine vétérinaire, Christine Théoret, professeure à cette faculté, a testé la pertinence de remplacer la démonstration sur un cadavre disséqué par des séquences vidéo décrivant l’anatomie abdominale de la vache adulte. En collaboration avec des membres rattachés au volet pédagogique et la technicienne Sonia Bernier, elle a donc mis au point un protocole pour valider cette hypothèse.
Tous les étudiants de la promotion 2004-2009 ont été sollicités sur une base volontaire. On leur a d’abord fait passer un prétest sur un cadavre de bovin afin de vérifier leurs connaissances. Par la suite, la moitié d’entre eux a étudié à l’aide de vidéos alors que l’autre moitié a assisté à une démonstration par la professeure. Enfin, tous ont été soumis à un post-test sur un cadavre pour évaluer le degré d’acquisition des nouvelles connaissances.
La Dre Théoret et ses collègues travaillent à intégrer les technologies de l’information et de la communication à l’enseignement de la médecine vétérinaire afin de mettre au point des méthodes pédagogiques novatrices qui contribueront au développement des connaissances et compétences des futurs vétérinaires. Les résultats finaux seront publiés cet hiver.
remise de décorations
Jean Mathieu reçoit l’Ordre du mérite
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De gauche à droite sur notre photo, M. Alabrune, M. Bodéüs, M. Mathieu, M. Morisset et le recteur, Robert Lacroix. |
Le consul général de France à Québec, François Alabrune, a remis le 18 janvier l’Ordre national du mérite au professeur émérite du Département de médecine Jean Mathieu. Au cours de cette même cérémonie, Richard Bodéüs, professeur au Département de philosophie, et Richard Morisset, professeur au Département de microbiologie et immunologie, ont été admis à l’Ordre des palmes académiques.
Prix Pfizer d’excellence en recherche
Le professeur Bruce D. Murphy, de la Faculté de médecine vétérinaire, a remporté le prix Pfizer d’excellence en recherche pour l’année 2004. Cet honneur lui a été attribué pour la qualité de sa carrière professorale en recherche.
Le directeur du Centre de recherche en reproduction animale (CRRA) de l’Université est reconnu pour ses travaux qui associent la carence en gras et l’infertilité. Des études menées dans son laboratoire ont pu démontrer sur le plan moléculaire que les tissus adipeux jouent un rôle d’«organe endocrinien» qui influe sur l’hypothalamus et l’ovaire.
En médecine vétérinaire, de telles recherches sont d’un grand intérêt économique. «Si l’on parvient à limiter la perte de poids chez les porcs ou les bovins après que les femelles ont donné naissance à leurs petits, la rentabilité des élevages s’en trouvera grandement améliorée», révélait-il à Forum en mars 2002.
En médecine humaine, les études du CRRA peuvent aussi avoir des retombées majeures. «L’influence néfaste du gras a été démontrée dans les désordres comme l’obésité, les maladies cardiovasculaires et le diabète, dit-il. Mais il ne faut pas oublier que le gras a aussi un rôle utile.»
Après des débuts modestes, le Centre est devenu sous sa direction un des pôles canadiens de la recherche sur la reproduction animale avec 12 laboratoires, 9 chercheurs à temps complet et 30 étudiants-chercheurs.