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«Dès que vous quittez votre bureau, ne serait-ce que quelques minutes, fermez votre porte à clé», rappelle le directeur de la sureté, Marcel Descart. |
Quand Bernard Lambert, photographe à la Direction des communications et du recrutement, s’est rendu le 11 janvier dernier au stationnement du pavillon 3744 Jean-Brillant pour récupérer son véhicule à la fin de sa journée de travail, il a eu une désagréable surprise. «La vitre arrière de ma voiture avait été brisée, raconte-t-il. Probablement pour voler mes appareils photo. Heureusement, le contenu de mon sac était vide; j’avais apporté mon matériel avec moi.»
Le directeur du Bureau de la sûreté de l’Université, Marcel Descart, n’est pas étonné même s’il déplore ce malheureux incident. «Il y a eu une recrudescence de vols sur le campus au cours des dernières semaines», affirme-t-il. M. Descart lance donc un appel à la prudence aux membres de la communauté universitaire. «Actuellement, des voleurs sévissent à la Bibliothèque des lettres et des sciences humaines et au pavillon Roger-Gaudry, signale-t-il. Assurez-vous d’avoir toujours vos effets personnels à l’œil et fermez votre porte à clé. Il vaut mieux être trop prudent que pas assez.»
Bon an, mal an, l’Université se fait voler environ 100 000 $ de matériel, révèle M. Descart, qui tient des statistiques très précises sur le sujet. Forum apprend ainsi que le nombre de vols sur le campus est en hausse de 39% par rapport à 2003. «Dans l’ensemble, les vols majeurs, c’est-à-dire ceux de plus de 5000 $, sont en baisse, mais il y a une augmentation agaçante des petits vols et ceux-ci sont commis en série», admet le directeur de la sureté, qui tient absolument à éviter une multiplication des larcins.
S’il répète sans cesse aux gens de ne pas laisser leur sac et portemonnaie derrière eux quand ils sont à la bibliothèque ou au centre sportif et de verrouiller leur porte quand ils s’absentent, c’est que l’occasion fait le larron. «N’oubliez pas que les voleurs veulent votre bien et, si vous êtes négligents, ils l’auront», prévient M. Descart. C’est ainsi qu’un professeur de chimie s’est fait voler un manteau dans son bureau alors qu’il s’était absenté cinq minutes. Récemment, des voleurs se sont introduits dans des laboratoires dont les portes n’avaient pas été fermées à clé et ils sont partis avec des ordinateurs portables.
M. Descart profite de l’occasion pour rappeler qu’on peut demander à faire buriner ses appareils informatiques et tout son matériel de valeur. Ce service est gratuit.
La sureté: 7771
De la fusillade de l’École Polytechnique à la crise du verglas en passant par l’incendie du Département de chimie et les voleurs sur le campus, M. Descart a été de tous les dossiers chauds en matière de sécurité au cours des 20 dernières années à l’Université. Il est également membre du groupe d’appui dont la mission est de prévenir les actes déplorables que pourrait commettre un individu (voir Forum du 10 janvier), par exemple une menace d’un étudiant envers un professeur. «En tout temps, on doit être prêt à tout», dit-il.
Mais ce n’est pas Omertà tous les jours. Lorsque Forum l’a rencontré à son bureau, c’était relativement tranquille, même si plusieurs ministres s’étaient donné rendez-vous sur le campus pour discuter de la technopole de la santé. Le code 10-12 envoyé sur l’émetteur radio de M. Descart par un agent en surveillance le confirme. «Cela veut dire qu’il n’y a rien de spécial. Tout se déroule bien», explique-t-il.
Depuis son entrée en fonction comme directeur, en 2000, M. Descart met un accent particulier sur la prévention et la collaboration avec le Service de police de la Ville de Montréal, avec qui le Bureau de la sûreté est lié dans le cadre de la police de quartier. Ses agents sont appelés à participer à des campagnes de sensibilisation et à distribuer des brochures tout au long de l’année afin d’informer la communauté des activités de prévention.
N’hésitez pas à communiquer avec la sureté en composant le 7771 (à Saint-Hyacinthe: 8222), en cas d’urgence ou pour signaler la présence de rôdeurs. «Partout sur le campus, en vertu d’une entente avec Bell Canada, l’utilisation de cette ligne est gratuite», indique M. Descart.
Dominique Nancy
Pour plus d’information sur le Bureau de la sûreté : <www.surete.umontreal.ca/>.