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De gauche à droite, Christian Bréchot, Michel Lespérance, Alain Caillé et Denis R. Roy |
Le recteur de l’UdeM, Robert Lacroix, le directeur général du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), le Dr Denis R. Roy, et le directeur général de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), Christian Bréchot, ont procédé le 21 mars dernier au lancement de l’Unité de recherche Inserm en immunologie humaine à Montréal. En plus de marquer une étape déterminante dans les collaborations scientifiques France-Québec, cette unité sera appelée à jouer un rôle de fer de lance dans la compréhension et le traitement des maladies comme le VIH, le cancer et l’hépatite C.
Créée grâce aux efforts soutenus du professeur Rafick-Pierre Sékaly, de l’Université, l’Unité de recherche INSERM est le fruit de plusieurs années de collaboration entre chercheurs québécois et français. «Les travaux des chercheurs de l’unité à Montréal et de ses collaborateurs français porteront sur les bases fondamentales des mécanismes de la réponse immunitaire et des interactions pathogènes hôtes, note le professeur Sékaly. Les technologies les plus avancées seront utilisées. L’exploration thérapeutique chez l’être humain tant sur le plan des immunothérapies que sur celui des vaccins constituera une activité importante des chercheurs de l’Unité avec la mise sur pied d’essais cliniques de part et d’autre de l’Atlantique.»
Cette unité, qui met en commun des plateformes technologiques de pointe, permettra à ses chercheurs de consolider leurs collaborations et leurs interactions dans la recherche en immunologie et vaccinologie et fera le lien entre les aspects fondamentaux et cliniques de la recherche. L’Unité de recherche INSERM fera partie de l’Institut de recherches intégrées en immunologie humaine, immunothérapies et vaccinologie, un nouvel organisme financé en parts égales par le gouvernement du Québec et la Fondation canadienne pour l’innovation (13,2 M$). L’Unité sera aussi étroitement associée au réseau de centres d’excellence CANVAC, le réseau canadien pour l’élaboration de vaccins et d’immunothérapies.
L’Unité regroupera une cinquantaine de personnes au sein de cinq équipes. Leurs travaux seront principalement orientés vers l’étude de la réponse immunitaire innée et adaptative dans divers contextes immunopathologiques; l’élaboration de stratégies immunothérapeutiques efficaces; la conception d’essais permettant le suivi de la réponse immunitaire chez des sujets vaccinés ou infectés.
«L’avènement de l’unité INSERM en immunologie humaine à l’Université de Montréal représente un levier majeur dans l’atteinte des différents volets de la mission du CHUM, dit le Dr Denis R. Roy. L’implantation de
programmes de recherche intégrés entre les unités Inserm françaises et celle de Montréal, l’instauration d’un programme d’échanges entre chercheurs, la mise au point d’essais cliniques multisites et le partage des plateformes technologiques sont effectivement d’indéniables avantages dans l’amélioration de la prestation des soins et services de santé, de la recherche, de l’enseignement et de l’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé.»
«Pour la première fois depuis sa création, en 1964, l’INSERM crée une unité de recherche de ce côté-ci de l’Atlantique et c’est à Montréal, ville de savoir et deuxième ville d’expression française après Paris, que l’INSERM a choisi d’implanter cette antenne tout à fait unique sur le continent nord-américain, ajoute Robert Lacroix. Notons également que le professeur Sékaly est le premier directeur d’une unité INSERM qui n’est pas de nationalité française. Sa nomination confirme de manière éclatante l’expertise de notre université dans le domaine de la recherche médicale et biomédicale.»
L’INSERM a pour mission de mener des recherches et de financer des projets de recherche dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé et de produire de nouvelles connaissances qui conduiront à une amélioration de la santé publique. En tant qu’institut financé par des fonds publics, l’INSERM est spécialisé dans le transfert des dernières découvertes biologiques en vue d’améliorer la santé de la population. Cet institut compte plus de 360 laboratoires en France et travaille en étroite collaboration avec les partenaires sociaux et économiques sur les scènes nationale et internationale.