Des professeurs dénoncent les pratiques de Wal-Mart

Les syndiqués du magasin Wal-Mart de Jonquière, qui seront bientôt mis à pied en raison de la fermeture de l’établissement, ont reçu l’appui de plus de 200 membres de la communauté universitaire internationale, qui dénoncent les pratiques de travail du géant américain.

La pétition de 206 noms, signée notamment par sept professeurs de l’Université de Montréal et par le linguiste et activiste bien connu Noam Chomsky, a été envoyée à divers quotidiens du Canada, des États-Unis et de Grande-Bretagne. Il s’agit d’une initiative de la Society for the Promotion of Human Rights in Employment (SPHRE), qui a tenu une conférence de presse à l’École de relations industrielles le 30 mars.

Les signataires se disent préoccupés par la fermeture annoncée du magasin de Jonquière. Ils affirment qu’au Canada le droit de se syndiquer et de négocier collectivement n’est pas seulement un droit prévu par la loi, mais un droit humain fondamental. En conséquence, soulignent-ils, Wal-Mart doit «cesser de s’opposer systématiquement à la syndicalisation».  

La professeure Guylaine Vallée, spécialiste en droit du travail à l’École de relations industrielles et signataire de la pétition, estime qu’il est de son devoir de prendre position sur les pratiques de Wal-Mart. «C’est un cas type», fait remarquer celle qui considère que la décision de Wal-Mart menace le droit à la négociation collective. Mme Vallée ajoute qu’elle et ses collègues Gregor Murray et Gilles Trudeau, professeurs à l’UdeM et dont le nom figure parmi les pétitionnaires, ne peuvent se permettre de rester neutres dans cette affaire.

Roy Adams, initiateur de la pétition et professeur à l’Université McMaster, espère que son message trouvera écho auprès du gouvernement canadien. Il dénonce l’attitude de celui-ci, qui d’une part condamne des pays comme l’Iran, où la liberté de réunion n’est pas reconnue, et d’autre part permet à une entreprise comme Wal-Mart de punir ses travailleurs qui ont opté pour la syndicalisation, un droit pourtant enchâssé dans la Constitution. «Si nous voulons être pris au sérieux sur la scène internationale, nous devons soutenir ces droits fondamentaux chez nous», observe-t-il.  

 Forum n’a pu obtenir les commentaires de Wal-Mart Canada, ses appels étant demeurés sans réponse.

Philip Fine
Traduit de l’anglais
par Simon Hébert

 

Les femmes embrassent le monde

De gauche à droite: Marie-Joëlle Zahar, professeure au Département de science politique; Caroline Allard, étudiante; Nathalie Cyr, adjointe administrative; Rose-Marie Lèbe, présidente du Comité permanent sur le statut de la femme; Caroline Reid, étudiante; le recteur, Robert Lacroix; Karine Aeschlimann, étudiante; Carminda MacLorin, étudiante; Kathoune Témisjian, qui fut jusqu’en décembre coordonnatrice du Centre des langues patrimoniales; Monique Desroches, professeure à la Faculté de musique; et Bilkis Vissandjee, professeure à la Faculté des sciences infirmières.

Le 22 mars dernier, le Comité permanent sur le statut de la femme de l’Université a rendu hommage à un groupe de femmes qui ont, à un moment ou l’autre de leur vie, apporté leur contribution à la cause féministe sur la scène internationale. Les femmes honorées représentent un large éventail d’activités et plusieurs sont étudiantes. Chaque année, à l’occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, le Comité souligne la qualité du travail d’un certain nombre de femmes, autour d’un thème. 

 

Forum prend le train de l’orthographe «rectifiée»

Peut-être vous êtes-vous étonné, voire inquiété, au cours des dernières semaines, de voir certains mots comme «gout» ou «paraitre» écrits dans Forum sans accent. Rassurez-vous. Ces omissions n’avaient rien d’accidentel. L’équipe de Forum a décidé de monter à bord du train de la réforme de l’orthographe, qui a l’appui des organismes les plus crédibles en matière de langue.

Paule des Rivières
Rédactrice en chef de Forum