Édition du 2 mai 2005 / volume 39, numéro 29
 
  «Un rêve devenu réalité»
L’ouverture des pavillons Jean-Coutu et Marcelle-Coutu annonce une nouvelle vie pour la recherche sur le cancer et la formation des pharmaciens

Marcelle et Jean Coutu étaient les vedettes de l’inauguration, le 26 avril, des pavillons qui portent leurs noms et dont la construction a été rendue possible grâce à une contribution du couple de 12,5 M$, du jamais vu dans le monde universitaire francophone.

«Ce complexe unique au Canada, réunissant l’ensemble des disciplines biomédicales, permettra à l’Université de Montréal d’étendre son leadership dans le domaine des sciences de la santé.» C’est en ces mots que le recteur Robert Lacroix marquait l’inauguration des pavillons Jean-Coutu et Marcelle-Coutu le 26 avril.

«Jean Coutu a fait pour l’Université ce que personne n’avait jamais fait auparavant», a ajouté le recteur pour souligner le don substantiel de 12,5 M$ de la Fondation Jean et Marcelle Coutu qui a permis la construction de ces deux bâtiments.

Soulignant la réussite de leur intégration architecturale à l’ensemble du campus de même que le respect des exigences complexes inhérentes aux laboratoires hautement sophistiqués, le recteur a estimé qu’il s’agissait là du «couple le plus harmonieux du campus!»

D’une superficie de 12 363 m2, le pavillon Jean-Coutu abritera l’essentiel des activités d’enseignement et de recherche de la Faculté de pharmacie. Sa capacité d’accueil de 1200 étudiants permettra de former une partie des quelque 400 à 700 pharmaciens supplémentaires dont le Québec a besoin présentement. Il compte 26 laboratoires et 350 postes d’accès à Internet.

Le pavillon Marcelle-Coutu accueillera pour sa part l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie. D’une superficie de 19 353 m2, le bâtiment pourra recevoir 450 étudiants, professeurs et chercheurs en bio-imagerie, bio-informatique, génomique, protéomique et résonance magnétique nucléaire. On y trouve également une animalerie dont l’environnement contrôlé assure une absence de pathogènes.
Pour le doyen de la Faculté de pharmacie, Jacques Turgeon, il s’agit «d’un rêve devenu réalité». Lui qui croyait ce projet irréalisable au départ s’est félicité de sa réussite dans des temps records.

C’était également un rêve pour Marcelle Coutu lorsqu’elle a créé avec son mari, il y a 15 ans, la fondation qui porte leurs noms et dont la mission première est d’ordre caritatif. «Je ne pensais pas que mon rêve allait conduire à un projet d’une aussi grande envergure», a-t-elle déclaré.

L’ami pharmacien s’est quant à lui fait voler la vedette par le faux Jean Coutu, le comédien Denis Houde, venu dire pour la mille-et-unième fois qu’il était Jean Coutu mais pas LE Jean Coutu. Après avoir rappelé la petite histoire de son don, le vrai Jean Coutu a indiqué que ces pavillons lui donnaient le gout de retourner aux études et a terminé par ce qu’il considère comme la morale de l’histoire: «Si l’on veut accomplir de grands projets avec un budget précis et dans un temps déterminé, il faut miser sur l’entente et la responsabilité partagée.»

L’inauguration s’est faite en présence de Line Beauchamp, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la région de Montréal, ainsi que de Jean Lapierre, ministre des Transports et député fédéral d’Outremont. Ce dernier n’a pas caché sa satisfaction de pouvoir enfin «sortir de l’aquarium d’Ottawa pour venir partager un évènement heureux!»

Outre le don de la famille Coutu, la construction de ces deux pavillons et de l’agora Morris-et-Rosalind-Goodman, dont le cout total se chiffre à 164,4 M$ avec les équipements, a été rendue possible grâce à des subventions de 18 M$ de la Fondation canadienne pour l’innovation et de 81,6 M$ du gouvernement du Québec.

Les concepteurs et architectes du projet ont par ailleurs tenu à souligner le mérite des ouvriers de métier qui ont contribué à la réalisation des travaux à l’intérieur des délais prévus en inscrivant, dans la céramique du mur menant au corridor vers le pavillon André-Aisenstadt, les noms de chacune des 1500 personnes qui ont travaillé sur le chantier.

Daniel Baril



 
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