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Maryse Rinfret-Raynor |
Report de la date limite pour la remise des travaux, ajout d’ateliers, contenus de cours remaniés, prolongation du trimestre, examens différés jusqu’au mois d’aout prochain... Telles sont quelques-unes des mesures de rattrapage adoptées par l’Université à la suite de la grève des étudiants des mois de mars et avril.
La vice-rectrice à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue, Maryse Rinfret-Raynor, a déposé un rapport synthèse sur la question en ouverture de la séance de la Commission des études du 3 mai. La présidente a souligné l’excellente collaboration entre les membres des différentes unités et a ajouté que l’application des mesures se passait sans encombre jusqu’à maintenant.
Comme les facultés et départements n’ont pas été touchés de la même façon par le débrayage, la Commission des études avait convenu, au cours de réunions extraordinaires tenues les 22 mars et 5 avril derniers, d’appliquer des mesures adaptées aux situations particulières. La Faculté de pharmacie, qui n’a pas trop souffert de la grève, n’a donc pas adopté les mêmes mesures que la Faculté des arts et des sciences, où plusieurs départements ont été paralysés. Certains cours y ont été suspendus pendant plus de quatre semaines. On a tenté de mettre en place des mesures qui ne pénalisent pas les étudiants des programmes d’échanges ou ceux effectuant un stage à l’étranger.
Modifications en criminologie
Signe que la grève est bel et bien terminée, la Commission des études est revenue dès le point suivant à un ordre du jour plus traditionnel. La Faculté de l’éducation permanente a proposé une modification majeure à son certificat en criminologie, qui n’a pas fait l’objet d’une refonte majeure depuis plus de 10 ans. Les membres ont adopté le projet sans opposition.
À la Faculté des études supérieures (FES), on procèdera à des modifications dans les programmes en médecine et en sciences infirmières ainsi qu’à l’École polytechnique. Il s’agit principalement d’ajouts de cours ou de microprogrammes thématiques.
À la Faculté des sciences infirmières, par exemple, on créera un microprogramme en prévention et contrôle des infections. Ce nouveau programme vise à offrir aux infirmières une expertise dans le domaine de la prévention des infections, que les crises du SRAS et du SARM ont mis sur la sellette.
Hausse du seuil d’admissibilité à la FES
D’ici l’automne 2007, soit dans un peu moins de deux ans, l’Université de Montréal pourrait avoir haussé le seuil d’admissibilité à la maitrise et au doctorat. En le faisant passer de 2,7 à 3,0 sur 4,3, l’Université entend exiger «un niveau de réussite des études de premier cycle comparable à celui exigé par la plupart des universités canadiennes», comme on peut le lire dans le document de présentation.
«On discute de cette modalité depuis deux ans déjà», a dit le doyen de la Faculté, Louis Maheu, au cours de la période d’échanges. Afin de permettre aux représentants étudiants de présenter ce projet à leur assemblée générale, les membres de la Commission des études ont décidé de reporter l’adoption de ce projet à la prochaine réunion, le 30 mai.
De son côté, l’École polytechnique implantera plusieurs programmes de diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS). Au Département de génie mécanique, on créera un DESS en conception et fabrication durables; en génie chimique, ce sera un DESS en gestion des procédés et environnement; en génie civil, géologique et des mines, c’est un DESS en génie de l’environnement qui sera proposé. Selon Jean Dansereau, représentant de l’École à la Commission des études, ces DESS ont fait l’objet d’un «consensus très large». En raison d’un désaccord avec HEC Montréal, qui s’apprêtait à lancer des programmes semblables à ceux de Polytechnique, l’adoption de deux autres DESS en développement durable a été remise à la prochaine rencontre.
Par ailleurs, une série de microprogrammes verront le jour à l’école de génie. Au Département de mathématiques et génie industriel, il y aura un microprogramme en gestion des risques technologiques; en génie chimique, ce sera un microprogramme en sciences et technologies de la plasturgie; en génie électrique, des microprogrammes en micro-ondes et en télécommunications seront offerts. Par «micro-ondes», on ne fait pas référence, bien sûr, aux appareils électroménagers mais aux équipements de télécommunication, aux systèmes sans fil et à la télédétection.
Au début de la séance, le registraire, Fernand Boucher, a fait son rapport sur l’état des admissions. Au premier cycle, une tendance se confirme puisqu’on a calculé une baisse de six pour cent des demandes d’admission. En revanche, les demandes sont à la hausse aux deuxième et troisième cycles.
Mathieu-Robert Sauvé