Professeurs émérites
Faculté des arts et des sciences
Département de physique
Alain Caillé
Titulaire d’un doctorat en physique de l’état solide de l’Université McGill, Alain Caillé poursuit des études postdoctorales à l’Université de Paris-Sud 11 Orsay et au Collège de France auprès du futur Prix Nobel de physique Pierre-Gilles de Genne. En 1974, il amorce sa carrière de professeur et d’administrateur à l’Université de Sherbrooke, où il remplira entre autres les fonctions de directeur du Département de physique et de vice-recteur à la recherche. En 1998, il rejoint les rangs de l’Université de Montréal à titre de vice-recteur à la recherche.
C’est dans l’exercice de ces fonctions qu’Alain Caillé donne la pleine mesure de ses talents de gestionnaire de la recherche. Architecte des grands regroupements de chercheurs qui ont vu le jour sur le campus au cours des dernières années, il a participé activement à la mise en œuvre de plusieurs projets d’envergure qui ont contribué à hisser l’Université de Montréal au deuxième rang des grandes universités de recherche du Canada. De son passage au vice-rectorat à la recherche, on retiendra également la formidable explosion des revenus de recherche, qui ont plus que doublé depuis son arrivée en poste.
Hors des murs de l’Université, Alain Caillé a joué un rôle de premier plan dans la structuration de la recherche au Québec et au Canada. Il a notamment occupé les fonctions de président de l’ACFAS et de président du Comité de la recherche des vice-recteurs de la CREPUQ. Il a aussi façonné les orientations de Valorisation-Recherche Québec, un organisme consacré au développement stratégique de la recherche qu’il a lui-même fondé; il a été l’un des plus ardents promoteurs du consortium NanoQuébec, qui a permis d’inscrire le Québec dans le club des grands acteurs en matière de nanotechnologies; et il s’est employé à promouvoir le Regroupement québécois sur les matériaux de pointe, qui rassemble les forces vives de la recherche en physique des matériaux au Québec.
Département de démographie
Évelyne Lapierre-Adamcyk
Évelyne Lapierre-Adamcyk est une spécialiste de la démographie de la famille. Depuis plus de 30 ans, elle s’intéresse au devenir des familles et à l’évolution de la fécondité, et elle s’efforce d’éclairer les déterminants et les contraintes socioéconomiques liés à la décision d’avoir des enfants. Elle a apporté une solide contribution au développement des enquêtes longitudinales prospectives au Canada et joué, à titre d’experte de la collecte de données démographiques, un rôle influent au sein de comités formés à l’initiative d’organismes comme Statistique Canada et l’Institut de la statistique du Québec. Ses travaux sur les changements sociodémographiques de la famille font autorité et ont inspiré plusieurs énoncés de politique familiale au Québec et au Canada.
Très active dans les milieux scientifiques, Évelyne Lapierre-Adamcyk a mis sur pied, seule ou en collaboration, une vingtaine de projets de recherche et coordonné les demandes de subventions d’infrastructures de deux importants regroupements de chercheurs, le Groupe de recherche sur la démographie québécoise et le partenariat de recherche multidisciplinaire Familles et dynamiques intergénérationnelles.
Présidente de l’Association internationale des démographes de langue française de 1984 à 1988, Mme Lapierre-Adamcyk assume depuis 2002 la présidence de la Fédération canadienne de démographie. Elle est également membre du Centre interuniversitaire d’études démographiques.
Département de physique
Georges Michaud
Georges Michaud est professeur au Département de physique depuis 1969. Titulaire d’un doctorat en astronomie du California Institute of Technology, il a poursuivi pendant plus de 30 ans des recherches en astrophysique qui ont jeté les bases de l’étude de la diffusion des éléments à l’échelle stellaire. Ses travaux, dont il a rendu compte à plusieurs reprises dans les revues
Astrophysical Journal et
Astronomy & Astrophysics, ont renouvelé notre compréhension de l’évolution des étoiles et sont, encore aujourd’hui, unanimement appréciés des astrophysiciens.
On crédite Georges Michaud de deux grandes réalisations qui ont permis à l’Université d’étendre son rayonnement dans le domaine des sciences fondamentales. D’une part, il a été, avec Gilles Beaudet, l’un des plus acharnés défenseurs du projet de construction du télescope de l’observatoire du Mont-Mégantic et, à ce titre, il a grandement contribué à l’essor de l’astronomie d’observation au Québec. D’autre part, il a été l’inspirateur et le premier directeur du Centre de recherche en calcul appliqué, une unité de liaison et de transfert qui a longtemps réuni des universitaires et des chercheurs de l’industrie et qui a été un des partenaires fondateurs du Réseau québécois de calcul de haute performance.
La carrière de Georges Michaud est jalonnée d’honneurs. Lauréat du prix Vincent de l’ACFAS et du prix Steacie, il est membre de la Société royale du Canada depuis 1992 et a déjà obtenu une bourse Killam. En 1982, en reconnaissance de sa contribution à l’avancement des connaissances en astrophysique, l’Académie des sciences de Paris lui décernait la médaille Janssen, remise à un chercheur étranger.
École de service social
Jean Panet-Raymond
Jean Panet-Raymond est l’un des plus dignes représentants de l’action communautaire au Québec et une référence incontournable dans le domaine au Canada. Professeur à l’École de service social depuis 1979, il en a été directeur à deux reprises et l’a représentée auprès de l’Association canadienne des écoles de service social et de son pendant international. Tous les professeurs et étudiants de l’École ont profité de son apport au développement d’une pédagogie active alliant recherche, théorie et pratique.
Chercheur engagé, M. Panet-Raymond est un communicateur hors pair doublé d’un formateur passionné, comme en font foi les nombreuses entrevues qu’il a accordées aux médias et les séances de formation qu’il a animées, de Bonaventure à Beyrouth. Président du Conseil canadien de développement social et président fondateur du Conseil québécois de développement social, il a apporté une contribution majeure à des organismes québécois et canadiens liés à la promotion du développement social. De 2001 à 2004, il a coordonné les activités du Regroupement des unités de formation universitaire en travail social (RUFUTS) et compte parmi les auteurs du rapport du RUFUTS Les orientations de la formation en travail social au Québec, qui est considéré comme la référence en matière de formation universitaire en travail social.
On lui doit deux ouvrages importants, L’intervention communautaire et La pratique de l’action communautaire, et plusieurs guides de formation qui ont constitué des jalons dans la réflexion sur les pratiques sociales au Québec et contribué à sensibiliser les communautés du monde francophone aux vertus de l’action sociale. Ses liens continus avec la pratique lui ont permis d’acquérir une expertise d’intervention reconnue dans les milieux communautaires et institutionnels partout dans le monde, plus particulièrement aux États-Unis, en Europe et au Proche-Orient.
Département de science politique
Panayotis Soldatos
Titulaire d’un doctorat en droit de l’Université de Paris et d’un doctorat en sciences politiques et diplomatiques de l’Université libre de Bruxelles, Panayotis Soldatos a enseigné au Département de science politique de 1976 à 2004 et a dirigé le Centre d’études et de documentation européenne de l’Université de 1977 à 1981. Considéré comme la figure de proue des études européennes à l’Université de Montréal, il s’est signalé principalement en devenant, en 1993, le titulaire de la première Chaire Jean-Monnet en intégration européenne à être accordée à un chercheur en dehors de la Communauté européenne. Sous sa direction, la Chaire a attiré à Montréal des spécialistes des questions internationales et a parfois donné lieu à de vigoureux débats entre eurosceptiques et partisans de l’intégration européenne.
Auteur ou coauteur de 25 ouvrages et d’une soixantaine d’articles et de chapitres de livres, M. Soldatos a publié dans les plus grandes maisons d’édition universitaires, dont Oxford University Press et les Éditions Vanders. Juriste de formation, il a introduit dans l’analyse géopolitique une dimension juridique qui fait souvent défaut à la tradition anglo-américaine.
Depuis sa retraite, Panayotis Soldatos est titulaire d’une chaire Jean-Monnet ad personam en droit européen de l’Université Jean Moulin Lyon 3, où il est également directeur scientifique et pédagogique du Centre d’études européennes. Membre associé du corps scientifique de l’Institut d’études européennes de l’Université libre de Bruxelles et membre du Cercle des ambassadeurs de Montréal international, il a été fait officier de l’Ordre des palmes académiques par le gouvernement français.
Faculté de droit
Pierre-André Côté
Diplômé de l’Université de Montréal et de l’Université de Toulouse, Pierre-André Côté enseigne à la Faculté de droit depuis 1970. Pendant plus de 30 ans, il a contribué à transformer la culture juridique québécoise tant par son enseignement que par son apport à la théorie du droit. Il s’est tout particulièrement illustré dans le domaine de l’interprétation des lois, dont il a renouvelé les fondements. Son maitre livre, Interprétation des lois, est le seul ouvrage d’un juriste québécois traduit en anglais et constitue un cas d’école quant à l’influence du droit civil sur la common law de tradition canadienne-anglaise.
M. Côté compte parmi ces juristes dont les travaux dépassent les frontières géographiques et disciplinaires. Il a été professeur invité aux facultés de droit des universités de Paris II et d’Aix-Marseille et a prononcé des conférences dans plusieurs pays européens. Membre fondateur de l’Association internationale de méthodologie juridique, il a travaillé au rapprochement des communautés juridiques de langue française et stimulé les échanges sur la théorie du droit entre spécialistes de la francophonie.
Avocat-conseil au cabinet Bélanger, Sauvé depuis 1995, Pierre-André Côté est très actif au sein du barreau du Québec. Membre du comité de rédaction de la Revue du Barreau, il a siégé au conseil d’administration de la Fondation du Barreau de 1995 à 1997 et a été membre de nombreux comités, dont celui chargé d’étudier la Loi sur l’application de la réforme du Code civil. À ce jour, il est le juriste le plus souvent cité par la Cour suprême du Canada.
Faculté de médecine
Département de pathologie et biologie cellulaire
Jean-Gilles Latour
Après avoir obtenu son doctorat à l’Université de Montréal en 1968, Jean-Gilles Latour poursuit des études postdoctorales en pathologie à l’Université de la Californie, où il acquiert une solide expertise dans le traitement des pathologies cardiaques. À son retour, il amorce une double carrière de chercheur au Département de pathologie de l’UdeM et à l’Institut de cardiologie de Montréal. Pendant plus de 25 ans, il occupera les postes de directeur de recherche et de chef du Laboratoire de pathologie expérimentale de l’Institut.
À l’Université de Montréal, le Dr Latour a dirigé le Département de pathologie qui, sous son mandat, a fusionné avec le Département de biologie cellulaire. Directeur de cette nouvelle unité départementale de 1997 à 2004, il a également assumé les fonctions de directeur du Laboratoire de biopathologie cardiovasculaire de l’Université et a contribué de façon continue à la vie facultaire en siégeant à de nombreux comités, dont le comité exécutif de la Faculté de médecine et le Comité des directeurs des départements des sciences fondamentales.
Sur le plan scientifique, Jean-Gilles Latour a étudié la cardioprotection et travaillé à la mise au point d’agents antithrombotiques et cytoprotecteurs. Les études expérimentales et cliniques qu’il a menées sur la pathologie cardiovasculaire ont bénéficié du soutien constant d’organismes subventionnaires fédéraux et provinciaux comme le Fonds de la recherche en santé du Québec, le Conseil de recherche médicale du Canada et la Fondation des maladies du cœur du Québec.
Département d’ophtalmologie
Jean Milot
Ophtalmologiste à l’Hôpital Sainte-Justine et professeur au Département d’ophtalmologie de l’Université de Montréal, Jean Milot a consacré l’essentiel de sa vie professionnelle à soigner les yeux des enfants et à former les résidents en ophtalmologie pédiatrique du Québec. Ses recherches sur la rétinite pigmentaire et le rétinoblastome ont bénéficié du soutien de plusieurs fondations et ses études sur l’utilisation des lentilles intraoculaires en pédiatrie ont été saluées par ses pairs. Il a aussi fait œuvre d’historien de la médecine en se penchant sur la symbolique de l’œil dans les mythologies. Un peu dans la même veine, il a prononcé une conférence fort remarquée sur les troubles de la vue de peintres célèbres comme Monet et Van Gogh.
En plus de 30 ans de carrière, M. Milot a siégé aux conseils des médecins de nombreux hôpitaux québécois et a été membre de plusieurs associations médicales et scientifiques, dont l’Association des médecins de langue française, le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, la Société canadienne d’ophtalmologie et l’International Strabismological Association. Il a été l’inspirateur et l’âme dirigeante des Journées d’ophtalmologie pédiatrique de l’Hôpital Sainte-Justine, qui se dérouleront pour une 30e fois en octobre prochain.
Jean Milot a rendu d’immenses services à la communauté internationale. Le Service administratif canadien outre-mer a eu recours à lui dans le cadre d’un projet hospitalier en Inde. Il a également travaillé à l’évaluation des besoins d’un hôpital à Haïti à titre de directeur médical de la Fondation TFP (Témoignage-Fraternité-Partage). Membre fondateur du comité organisateur de l’Association d’ophtalmologie France-Québec, il a été consultant auprès de l’Assistance médicale internationale.
Département de physiologie et Département de médecine
Réginald Nadeau
Professeur au Département de physiologie et au Département de médecine, Réginald Nadeau jouit d’une renommée internationale dans le cercle des cardiologues. On le considère comme le père de la recherche sur les arythmies cardiaques à l’Université de Montréal. Ses travaux sur le rôle du système nerveux autonome dans la régulation du système cardiovasculaire et sur l’électrophysiologie des troubles cardiaques font de lui l’un des cardiologues les plus respectés du pays.
Réginald Nadeau est surtout connu pour avoir fondé le Centre de recherche de l’Hôpital du
Sacré-Cœur de Montréal, dont il a assumé la direction de 1977 à 1997. Sous sa gouverne, le Centre a développé une riche expertise dans une variété de créneaux et a permis à l’Hôpital du Sacré-Cœur d’acquérir le statut de centre hospitalier affilié à l’UdeM. L’établissement hospitalier doit également au Dr Nadeau la création d’une unité de recherches cliniques et d’un laboratoire d’électrophysiologie, où un grand nombre de spécialistes québécois, français et suisses ont été formés. À l’Université de Montréal, il a cofondé le Groupe de génie biomédical et le Groupe de recherche sur le système nerveux autonome.
Auteur de plus de 250 publications scientifiques, M. Nadeau a été chercheur de carrière au Conseil de recherche médicale du Canada pendant 20 ans. Il est membre de l’American College of Cardiology et de plusieurs sociétés savantes, dont l’Association des physiologistes de langue française, la Société canadienne de recherches cliniques et l’International Society of Electrocardiology. Membre fondateur de la Société québécoise d’insuffisance cardiaque, il a occupé, au cours de sa carrière, les fonctions de membre du Conseil de recherche médicale du Canada, de membre du conseil d’administration du Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ) et de président du comité médical consultatif de la Fondation des maladies du cœur du Québec. Il préside actuellement le comité scientifique de la Fondation J. C. Edwards et est membre du bureau du Réseau en santé cardiovasculaire du FRSQ.
Faculté de médecine vétérinaire
Raymond S. Roy
Professeur à la Faculté de médecine vétérinaire, Raymond S. Roy a assumé les fonctions de doyen de 1981 à 1989 et de 1997 à 2005. Au cours de ses quatre mandats, il a contribué de brillante façon au développement et au rayonnement de la seule faculté de médecine vétérinaire du Québec en restructurant notamment les services cliniques en un centre hospitalier universitaire vétérinaire et un service de diagnostic. Sous son leadership, la Faculté a obtenu l’agrément de l’American Veterinary Medical Association. Ces dernières années, le doyen Roy a été le maitre d’œuvre des importants travaux d’agrandissement et de rénovation entrepris à la Faculté, ainsi que de la construction de l’Institut de biotechnologie vétérinaire et alimentaire. Il a également contribué de façon soutenue au développement de la région maskoutaine en étant l’un des instigateurs de la Cité de biotechnologie agroalimentaire, vétérinaire et agroenvironnementale de Saint-Hyacinthe.
Raymond S. Roy a fait partie du conseil et du bureau de direction de l’Association canadienne des vétérinaires de 1981 à 1987. Membre du Canadian Agricultural Hall of Fame Association depuis 1987, il œuvre au sein de la Confédération des facultés d’agriculture et de médecine vétérinaire du Canada. Sur la scène internationale, il a effectué plusieurs missions à l’étranger et a siégé, notamment, au conseil d’administration de l’Université des réseaux d’expression française et au Comité d’orientations scientifiques sectorielles pour l’agriculture et la médecine vétérinaire. Depuis 1997, il préside l’Association des établissements d’enseignement vétérinaire totalement ou partiellement de langue française.
Auteur d’une soixantaine d’articles scientifiques, M. Roy a publié une monographie sur la médecine vétérinaire au Québec et un manuel de travaux pratiques en microbiologie. Ses travaux ont porté sur la caractérisation antigénique et moléculaire des mycoplasmes et sur l’élaboration d’outils diagnostiques pour la détection des mycoplasmes aviaires.
Docteurs honoris causa
Le doctorat honoris causa est attribué à des personnalités de renommée nationale ou internationale. Il souligne leur contribution exceptionnelle à un domaine particulier, qu’il soit scientifique, artistique, culturel ou économique, littéraire ou politique.
Douwe D. Breimer
Douwe D. Breimer a contribué de façon exceptionnelle à l’avancement des connaissances en biopharmaceutique. Sa carrière s’est déroulée en plusieurs temps et à plusieurs endroits, mais tous se souviennent particulièrement de son travail à la Faculté de pharmacie de Leiden (Pays-Bas), qu’il a non seulement sauvée d’une fermeture annoncée mais transformée radicalement, de sorte qu’elle abrite aujourd’hui un des plus gros centres de recherche sur le médicament.
Le doctorat honoris causa décerné par l’Université de Montréal s’ajoute à une liste d’hommages similaires portant la griffe d’établissements européens réputés et d’une université japonaise. Le lauréat a publié plus de 550 articles dans des revues scientifiques et des ouvrages spécialisés. Il a dirigé plus de 50 thèses de doctorat et fait partie du comité de rédaction de nombreuses publications prestigieuses. Ses recherches sur l’effet des médicaments sur les divers organes du corps lui ont valu une renommée internationale dans sa discipline.
Ce grand scientifique a aussi démontré, au fil des ans, de remarquables talents d’administrateur et de grandes qualités de rassembleur. Douwe D. Breimer, qui est né aux Pays-Bas, est diplômé de l’Université de Groningen.
Marvin L. Cohen
Marvin L. Cohen est né à Montréal, où il a passé les 12 premières années de sa vie, avant de déménager aux États-Unis. Véritable pionnier dans le domaine de la physique, plus précisément dans l’utilisation des méthodes numériques en physique des matériaux, Marvin L. Cohen se classe au 3e rang des théoriciens de la matière condensée les plus cités et au 23e rang de l’ensemble des physiciens. Il a contribué au développement des centres de calcul universitaires et il n’est pas étranger à l’effervescence qui anime aujourd’hui les équipes de ces centres un peu partout dans le monde.
Cet inventeur des temps modernes a plusieurs découvertes à son actif. Il avait notamment prédit, avec succès, l’existence de matériaux plus durs que le diamant. Il n’est pas exagéré de dire que Marvin L. Cohen a marqué la physique des 40 dernières années. Il est d’ailleurs président du plus prestigieux regroupement de physiciens, l’American Physical Society. Le chercheur est aujourd’hui rattaché à l’Université de Californie à Berkeley, où il a atteint le plus haut échelon dans le corps professoral, celui de University Professor. Ses étudiants, anciens et nouveaux, louent invariablement sa capacité à communiquer son enthousiasme pour la recherche. M. Cohen est titulaire d’un doctorat de l’Université de Chicago (1963).
Louise Fréchette
Louise Fréchette connaît une carrière diplomatique exceptionnelle qui l’a conduite, en 1998, à l’Organisation des Nations Unies, où elle est secrétaire générale associée. Les nombreuses fonctions occupées auparavant, dont elle s’est acquittée avec brio, l’ont parfaitement préparée à ce poste prestigieux.
Mme Fréchette a en effet amorcé sa carrière en 1971 à la Division de l’Europe occidentale de ce qui est aujourd’hui le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. Entre 1973 et 1975, elle est deuxième secrétaire à l’ambassade du Canada à Athènes et, de 1978 à 1982, première secrétaire à la Mission permanente du Canada à Genève. En 1985, elle devient ambassadrice du Canada en Argentine. En 1988, elle est nommé vice-ministre adjointe à la Division de l’Amérique latine et des Caraïbes du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. Elle joue d’ailleurs un rôle important dans l’adhésion du Canada à l’Organisation des États américains.
Louise Fréchette possède notamment une licence en histoire de l’Université de Montréal et un certificat en économie du Collège de l’Europe.
Jacques-François Thisse
Jacques-François Thisse est titulaire d’un diplôme d’études doctorales de l’Université de Liège, en Belgique, où il réside. Il a également obtenu une licence en sciences mathématiques du même établissement.
Depuis 2002, il préside le Center for Operations Research and Econometrics, rattaché à l’Université catholique de Louvain, et est professeur à l’École nationale des ponts et chaussées de Paris. Entre 1991 et 1996, il a été professeur d’économie à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Jacques-François Thisse a
aussi été professeur invité à l’Université Ben Gourion, à l’Université de Tel-Aviv, à l’Université de Kyoto, au Virginia Polytechnical Institute et à l’Institut universitaire européen, pour ne nommer que ces établissements.
Le professeur Thisse s’intéresse à l’économie urbaine, industrielle et régionale, plus précisément à l’application des données économiques aux espaces de vie. Le lauréat est non seulement un scientifique exceptionnel, mais également un humaniste et un animateur d’équipes de recherche hors pair.