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Le Centre des technologies de fabrication de pointe en aérospatiale figure parmi les immeubles récents qui affirment leur présence et leur modernité sans détour, remarque Danny Pearl. Géré par le Conseil national de recherches du Canada, le bâtiment, qui peut être agrandi au besoin, est fidèle à l’esprit industriel et tire avantage du terrain incliné sur lequel il est situé. |
S’il est une construction qui symbolise l’Université, c’est bien la tour du pavillon Roger-Gaudry. Aussi n’est-ce pas un hasard si celle-ci figure sur la plupart des documents promotionnels de l’UdeM. «La tour affirme la présence de l’Université à des kilomètres à la ronde», souligne le professeur Jacques Lachapelle, spécialisé en histoire de l’architecture du Québec et du Canada. Ernest Cormier, à qui l’on doit cette majestueuse structure, a d’ailleurs été, selon ce dernier, l’architecte le plus talentueux de sa génération.
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Droite :Décloisonnée, inondée de lumière naturelle et proposant des aires publiques et d’autres plus isolées, la toute nouvelle agora Morris et Rosalind Goodman jouit d’une grande popularité auprès des membres de la communauté universitaire. Plusieurs viennent y casser la croute et y bavarder, ce qui en fait d’ores et déjà l’un des endroits les plus fréquentés du campus. Les professeurs Cormier et Pearl apprécient la façon dont les espaces s’y enchainent et la vue panoramique qu’offrent ses immenses parois vitrées. Gauche : Sur un sentier menant aux résidences, on est frappé par la beauté de l’aménagement paysager, qui fait une large part aux éléments naturels. |
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Le professeur Lachapelle divise l’histoire architecturale du campus en trois périodes. La première s’amorce en 1943, lorsque l’Université quitte le Quartier latin pour le flanc nord du mont Royal, lieu qu’elle n’a cessé d’occuper depuis. C’est au cours de cette première phase que furent érigés les édifices de style Beaux-Arts dessinés par Cormier et qui, grâce à leur revêtement de brique jaune clair, évoquent l’esprit Art déco.
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Cinq bâtiments ont récemment vu le jour sur les hauteurs du campus. L’agora Morris et Rosalind Goodman ainsi que les pavillons André-Aisenstadt, Paul-G.-Desmarais, Jean-Coutu et Marcelle-Coutu s’insèrent harmonieusement autour d’une série d’escaliers qui épousent la pente de la montagne. |
Vinrent ensuite les années 60, une période caractérisée par la multiplication des chantiers de construction et par une augmentation fulgurante des inscriptions dans les universités partout au pays. Associée à un style architectural souvent décrié, cette époque, au cours de laquelle des bâtiments comme les résidences, le garage Louis-Colin et le pavillon Lionel-Groulx furent inaugurées, se démarque néanmoins par son originalité. Les architectes d’alors ont emprunté «une approche audacieuse, fonctionnelle et radicale, même si certaines de leurs réalisations dérogent aux normes esthétiques d’aujourd’hui», précise le professeur Lachapelle.
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Blotti contre la montagne, l’immeuble qui abrite la Faculté de musique surplombe une zone boisée sous laquelle est dissimulé un réservoir d’eau appartenant à la ville. La professeure Bronson explique que, même s’il a été construit pour les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie dans les années 60, le bâtiment, en raison de son revêtement et de sa silhouette, s’harmonise davantage avec les édifices dessinés par Ernest Cormier qu’avec le couvent de la congrégation, situé plus à l’est. |
La dernière décennie a été marquée par une forte croissance du parc immobilier de l’Université et par une utilisation accrue de la lumière naturelle et des matériaux à haut rendement énergétique. En font foi le pavillon principal de HEC Montréal, dont la cafétéria donne sur une oasis de verdure, ainsi que les pavillons Jean-Coutu et Marcelle-Coutu.
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Droite : Chef-d’œuvre de design selon la professeure Susan Bronson, l’auditorium Ernest-Cormier, grâce à ses admirables proportions, offre un cadre idéal pour des évènements prestigieux comme la Collation solennelle des grades. Son concepteur, qui a donné son nom à la salle, a poussé le raffinement jusqu’à disposer les tuiles acoustiques autour du balcon de manière à imiter le marbre. Gauche : Trois immenses baies vitrées percent la façade ouest du pavillon J.-Armand-Bombardier, derrière lesquelles on aperçoit souvent des étudiants au travail. À un certain moment de la journée s’y reflète avec une étonnante précision la tour du pavillon Roger-Gaudry. Pour Danny Pearl, ces surfaces vitrées offrent des saynètes de la vie quotidienne tandis que, pour Anne Cormier, elles dynamisent la façade tout en permettant de croquer sur le vif ce qui se passe à l’intérieur du bâtiment. |
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Forum s’est promené sur le campus en compagnie des professeurs d’architecture Danny Pearl, Anne Cormier et Susan Bronson, qui ont sélectionné des lieux revêtant une valeur particulière à leurs yeux.
Philip Fine
Traduit de l’anglais
par Simon Hébert