Volume 40 - numÉro 12 - 21 novembre 2005 |
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Deux anciens donnent 5 M$ pour la rechercheLe don de Michel Saucier et Gisèle Beaulieu est le deuxième en importance de l’histoire de l’UdeM
L’homme d’affaires Michel Saucier et sa femme, Gisèle Beaulieu, diplômés respectivement en pharmacie et en médecine dentaire de l’Université de Montréal, ont versé cinq millions de dollars pour la création d’un centre de recherche en pharmacogénomique qui portera leur nom. «C’est notre façon de contribuer à l’évolution des connaissances», signale M. Saucier en entrevue à Forum. Depuis les années 60, à l’époque où M. Saucier étudiait à la Faculté de pharmacie, le nombre de médicaments s’est multiplié sur les tablettes des officines. Pourtant, on comprend encore mal la variation des effets des médicaments d’un individu à l’autre. «J’ai bon espoir que la recherche de pointe en pharmacogénomique apportera une contribution significative à l’individualisation des traitements», dit-il. Le Centre de pharmacogénomique Beaulieu-Saucier, dont l’ouverture officielle est prévue à l’été 2007, sera construit rue Viau, entre les rues Bélanger et Saint-Zotique. Il accueillera des chercheurs et des étudiants dont les travaux porteront sur la pharmacogénomique mais aussi la pharmacoprotéomique, la métabolomique, la statistique génétique, la pharmacoépidémiologie, la pharmacologie clinique, la pharmacocinétique et la pharmacodynamique. Pour le recteur Luc Vinet, qui assistait le 9 novembre au lancement de ce centre près de l’Institut de cardiologie de Montréal, la pharmacogénomique est «déterminante pour l’avenir de nos soins de santé». Selon M. Vinet, l’UdeM pourra non seulement être au cœur de la recherche dans ce domaine, mais elle «formera la première génération de scientifiques et de cliniciens en pharmacogénomique au Canada», a-t-il fait observer. Un lien très fortMichel Saucier, qui a grandi rue Saint-Denis, à Montréal, ne vient pas d’une famille d’universitaires. Son père était musicien. «Mais mes parents ont toujours valorisé les études», relate-t-il. Au cours de ses années à l’Université de Montréal, M. Saucier a d’abord obtenu un diplôme de premier cycle en 1964. Deux ans plus tard, il entreprenait une maitrise en chimie pharmaceutique, puis un doctorat en 1970. C’est durant ses études qu’il fait la connaissance de Gisèle Beaulieu, alors étudiante en médecine dentaire. Après avoir été chercheur pendant quelques années dans l’industrie pharmaceutique, il s’est porté acquéreur en 1980 d’une entreprise de produits injectables génériques de Pointe-Saint-Charles, Sabex. Avec cinq partenaires dont trois pharmaciens, M. Saucier a réuni une somme nécessaire à la relance de l’entreprise, qui connaissait certaines difficultés. Au terme d’une restructuration couronnée de succès, Sabex a été acquise récemment par la multinationale Novartis. «Aucun employé n’a été mis à la porte», souligne l’ancien président-directeur général qui a conservé un siège au conseil d’administration de l’entreprise. Celle-ci est aujourd’hui installée à Boucherville et compte 400 employés. Bien qu’il ait officiellement quitté l’UdeM depuis 35 ans afin de faire un postdoctorat à l’Université d’Ottawa, Michel Saucier n’a jamais cessé d’y revenir, notamment à titre de chargé de cours. «J’ai adoré l’enseignement», confie-t-il. On trouve aussi son nom comme bienfaiteur associé au Fonds de développement. Il a financé en 2002, par exemple, la Chaire Vieillissement et santé de la Faculté de pharmacie par un don de 1,2 M$. La contribution personnelle de M. Saucier et de Mme Beaulieu les place dans le groupe des donateurs les plus généreux de l’histoire de l’Université de Montréal. M.-R.S. |
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