Volume 40 - numÉro 17 - 23 janvier 2006 |
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Derrière les pavillons, des personnes(www.archiv.umontreal.ca), Forum vous présente les personnalités qui ont donné leur nom à des bâtiments de l’Université. Qui était Louis Colin?Frédéric Louis de Gonzague Colin naquit le 14 janvier 1835 à Lignières, en France. De famille bourgeoise, il est le fils de François Colin, marchand et serrurier, et de Marthe Guitton. Ses parents, chrétiens et pratiquants, auront une forte influence sur lui; son enfance sera marquée par les pratiques et les principes religieux. À la suite de ses études au Petit Séminaire du diocèse de Bourges, il entre au lycée Saint-Louis, à Paris, où il obtient un baccalauréat ès sciences. Il fréquente ensuite l’École normale supérieure afin de se consacrer à l’étude des mathématiques supérieures. L’appel de la religion sera cependant plus fort. Sur la recommandation du mathématicien sulpicien Alexis-Marin Pinault, Louis Colin entre au Séminaire de Saint-Sulpice de Paris, où il se consacrera de 1855 à 1859 à l’étude de la théologie. Il sera ordonné prêtre le 17 décembre 1859. Désireux d’exercer son sacerdoce en pays étranger, le jeune ecclésiastique demande sa mutation au Canada; en 1862, il sera vicaire et économe de la paroisse Notre-Dame-de-Grâce et de la paroisse Saint-Henri. Il sera successivement vicaire de la paroisse Notre-Dame de Montréal, professeur au Grand Séminaire – où il enseigne le droit canon, la morale, la prédication et le chant –, puis directeur de cette maison. Il la dirigera pendant sept ans avant d’être élu supérieur du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal en 1881; il occupera ce poste jusqu’à sa mort, en 1902. Reconnu pour ses talents d’orateur et de conférencier, l’homme d’Église accepte la direction du Cercle littéraire en 1867. Créé 10 ans plus tôt, le Cercle littéraire a pour objectif «de répandre, surtout parmi les jeunes gens, l’amour des bons principes et de la saine littérature». Fortement inspiré par les philosophes français Victor Cousin et Jules Simon, il orientera principalement ses conférences et ses discussions du Cercle sur des questions philosophiques et sociales. L’une des principales œuvres de M. Colin reste, sans contredit, son action et sa ferveur à l’endroit du milieu universitaire. Avant d’accéder au poste de supérieur du Séminaire de Saint-Sulpice, Louis Colin s’engage activement dans la création de la succursale de l’Université Laval à Montréal. Le Grand Séminaire de Montréal devient, en 1878, la Faculté de théologie de l’Université Laval à Montréal et M. Colin en sera le premier doyen, de 1878 à 1882. Il sera sur la ligne de front des discussions et parfois même des luttes devant mener la succursale de Montréal à son autonomie. Il organisera aussi la création, de concert avec ses collègues sulpiciens, de la Faculté des arts, dont il sera le doyen à ses débuts, en 1887. Louis Colin institua des cours publics d’apologétique, d’histoire, de philosophie et de littérature, ainsi que des cours dans les champs des sciences et des beaux-arts. Souffrant de rhumatismes presque toute sa vie, Louis Colin s’éteint le 27 novembre 1902 à Montréal. En mémoire de ses œuvres, la Ville de Montréal donna son nom à une avenue située tout près de l’Université de Montréal le 1er juin 1944. Construit en 1969, le parc de stationnement donnant sur l’avenue Louis-Colin, d’où lui vient son nom, se compose de 1300 places ainsi que d’un réseau intérieur piétonnier. Ce réseau relie les pavillons Lionel-Groulx, Samuel-Bronfman et Roger-Gaudry. Les concepteurs, les architectes Ouellet, Reeves et Alain, recevront la médaille Massey pour le concept architectural de ce projet. Sources: Division des archives, Université de Montréal. Fonds Léon Lortie (P0135). |
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