Volume 40 - numÉro 23 - 13 mars 2006 |
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Le français en fêteÀ l’occasion du mois de la Francofête, le Centre de communication écrite (CCE), la FAECUM et leurs partenaires proposent à l’ensemble de la communauté universitaire de multiples activités et de nombreux prix à gagner (grâce à la générosité de 50 commanditaires). Plusieurs concours sont au menu: la Supergrille de Michel Hannequart et un concours de charades, un concours d’écriture pour les étudiants et la communauté universitaire, la dictée Beauchemin et un francojeu interactif auquel vous accèderez par le site Web du CCE. Courez la chance de remporter un prix d’excellence en participant à un ou à tous ces jeux! En visitant notre site (www.cce.umontreal.ca), vous aurez accès à une boite à outils plus riche que jamais et à l’ensemble de la programmation de la Semaine du français: des spectacles de chansons, des rencontres avec des auteurs, des films, du théâtre, un circuit culturel – «Montréal à livre ouvert» – et bien plus encore! Du 13 au 24 mars, de 7 h 30 à 13 h 30, au stand du CCE au 2e étage du 3200, rue Jean-Brillant, vous pourrez faire l’essai de plusieurs jeux de société portant sur la langue française. Parions que vous ne les connaissez pas tous! Je vous invite à venir partager avec nous les plaisirs de cette «langue belle» et de la culture dont elle est porteuse. Lorraine Camerlain Un amoureux des mots en spectacle
Pour une quatrième année de suite, l’auteur-compositeur-interprète François Désaulniers et ses complices donneront deux spectacles de chansons françaises et québécoises à l’occasion de la Semaine du français à l’UdeM. Crayon derrière l’oreille à la manière d’un charpentier, François Désaulniers avoue être constamment en mode de création. «J’ai toujours sur moi un crayon et du papier; c’est comme un pic de guitare, dit-il. Quand on est auteur-compositeur, on écrit presque continuellement.» Ses compositions sont des chansons à texte, inspirées de la vie de tous les jours même si certaines ont nécessité 10 ans de murissement. «Mes textes sont travaillés, mais tous peuvent y percevoir un élément qui leur est propre.» Et ce travail n’est pas pour lui un obstacle au plaisir. «Le langage peut être ludique quel que soit notre niveau. J’aime l’expérimentation et le dadaïsme, mais il faut plus que cela; il faut des textes qui soient protéiniques, qui aient de la substance», déclare-t-il en déplorant que plusieurs semblent aujourd’hui avoir peur de bien parler. Maitre RabelaisOn sent dans ses compositions l’influence de Brassens, tant dans les paroles que dans la musique, mais François Désaulniers se défend d’en avoir fait son modèle. «C’est plutôt la musique et l’amour de Brassens pour le jazz qui m’ont intéressé chez lui», précise-t-il. Il refuse d’ailleurs de s’identifier à un style en particulier. «Je me méfie des étiquettes. Je veux visiter tous les styles et me faire plaisir autant avec la rumba, le jazz, le blues et le folk.» Côté texte, s’il devait avoir un modèle, ce serait… Rabelais! «L’époque de Rabelais était celle du moyen français et la langue était en effervescence. Rabelais a inventé de nombreux mots savoureux; il était un colonisateur de la langue française et il savait passer un message éducatif par l’humour.» Se produire au cours de la Semaine du français est donc pour le chansonnier «une bénédiction». C’est d’ailleurs dans le contexte des activités organisées par le Centre de communication écrite de l’UdeM qu’il est monté sur scène pour la première fois il y a trois ans. «Ce fut un évènement déterminant qui m’a convaincu de tout lâcher pour la chanson», mentionne-t-il. François Désaulniers était alors enseignant en littérature au cégep et il s’est senti «infidèle» à sa passion à un âge où il pouvait se permettre l’aventure de l’écriture et de la chanson. Le droit au bonheurTitulaire d’une maitrise en création théâtrale du Département des littératures de langue française, il s’était d’ailleurs imposé ce parcours «pour apprendre à écrire des paroles de chansons. En théâtre, souligne-t-il, il faut que le style d’écriture soit pur parce que, contrairement au roman, il n’y a pas de narrateur. Il faut que les personnages et les phrases soient bien “incarnés”.» Ses chansons véhiculent-elles un message? «Même si certaines sont mélancoliques, mon message est un parti pris pour la vie et la joie de vivre. Sans être jovialiste comme dans La mélodie du bonheur, je crois que le bonheur est accessible et qu’on a le droit de se le donner.» Avec six autres musiciens et chanteurs, François Désaulniers présentera deux spectacles différents et gratuits durant la Semaine du français, soit le 17 mars au café-bar La brunante et le 22 mars à la maison de la culture Côte-des-Neiges (voir la programmation en page 4). Daniel Baril |
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