Volume 41 - numÉro 16 - 15 JANVIER 2007
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Janie Guimond ou l’art de persévérerAu dire de son entraineur-chef, l'étudiante en ergothérapie est en grande partie responsable des succès de l’équipe cette saison
«Dans le sport, on entend souvent parler de sacrifice, à tel point que c’en est devenu un cliché. Mais là, c’est différent! Janie a réalisé l’ultime sacrifice, soit de céder son chandail pour une saison complète, et ce, pour le bien de l’équipe», selon l’entraineur-chef Olivier Trudel. Le dictionnaire définit la persévérance comme la qualité ou l’action de quelqu’un qui persévère et qui fait preuve de ténacité. Janie Guimond, volleyeuse de 22 ans membre des Carabins, pourrait en parler longuement. En effet, elle aurait eu toutes les raisons du monde d’accrocher ses souliers, mais elle a plutôt décidé de… s’accrocher. À l’automne 2002, la Trifluvienne jubile. Véritable passionnée de volleyball, elle réussit à se tailler une place au sein de l’équipe des Carabins tout en commençant ses études en ergothérapie. Elle joue quelques matchs en remplacement de la libéro régulière et participe à toutes les activités de la formation. N’ayant pu satisfaire aux exigences minimales à sa première année d’études, elle se voit forcer de la recommencer à zéro ou de changer de programme. Puis, après avoir retrouvé son aplomb sur les bancs d’école, elle continue sa progression sur le terrain en prenant part aux matchs une deuxième année, toujours dans l’ombre de sa coéquipière. À l’aube de sa troisième saison, elle se heurte à un mur.
Un grand pas en arrière, un énorme en avant «Ce fut une expérience vraiment difficile, mais heureusement que j’ai pu compter sur l’appui des autres filles. J’ai vraiment des coéquipières exceptionnelles», poursuit Janie Guimond. À la fin de la saison, son idée était faite: elle abandonnait. Plus question de revivre pareille frustration et de ne retirer aucune satisfaction d’une aventure où elle s’investissait plus de 25 heures par semaine. C’était sans compter le plan qu’avait en tête l’entraineur-chef, qui est parfois passé pour le méchant dans cette histoire. «Je n’avais pas de place pour Janie l’an passé, mais il fallait la convaincre de rester avec nous, car la qualité de son jeu défensif contribuait énormément aux entrainements et surtout j’avais besoin d’elle cette année», explique Olivier Trudel tout en précisant que sa principale libéro en était à sa dernière saison en 2005-2006.
«Au début de notre nouvelle saison, pouvez-vous imaginer que Janie ne croyait pas vraiment avoir mérité sa place dans l’équipe, pensait l’avoir obtenue un peu par défaut? demande-t-il. Janie Guimond est de loin la meilleure libéro du Québec!» Au dire de son entraineur-chef, Janie Guimond est en grande partie responsable des succès de l’équipe cette saison. Avant d’entamer la seconde portion du calendrier, les Carabins trônaient au sommet du classement provincial, quatre points devant l’Université Laval, en plus d’avoir remporté les quatre tournois auxquels ils ont participé.
Benoit Mongeon |
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