Volume 41 - numÉro 29 - 7 mai 2007
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Près de 100 % des étudiants ont accès à un ordinateur à domicileLes étudiants effectuent leurs recherches sur Google et clavardent sur msn. Mais encore?
Les étudiants de l’UdeM possèdent presque tous (98 %) leur ordinateur et ont accès à Internet. Cela dit, ils ne sont pas des gourous de l’informatique et, surtout, ils ne la considèrent aucunement comme une panacée pour guérir les maux de l’enseignement. En d’autres termes, ils sont critiques. Mais ils voient des avantages réels aux technologies de l’information et de la communication (TIC). Ainsi, la possibilité de recevoir une réponse à sa question avant le cours de la semaine suivante est très appréciée. Par contre, ils détestent les présentations PowerPoint ficelées à la hâte et platement diffusées sans commentaire. Ils n’aiment pas non plus les forums de discussion, qu’ils jugent inutiles. Ces données et bien d’autres sont tirées d’une enquête menée par la FAECUM, le CEFES et la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information (TIC) en éducation auprès de 10 214 étudiants de l’UdeM. Près de 74 % des participants ont répondu aux questions en ligne; 67,7 % étaient de sexe féminin, 32,3 % de sexe masculin. L’âge moyen des filles était de 24,5 ans, celui des garçons de 25,5 ans. Il s’agit d’une des plus grandes études jamais réalisées sur les TIC en pédagogie universitaire et elle n’a fait ressortir aucune distinction significative entre les habitudes des hommes et celles des femmes. «Les étudiants nous disent qu’il y a de bons mais aussi de mauvais usages des technologies dans l’enseignement. Ainsi, ce qu’ils aiment le plus, ce sont les présentations de type PowerPoint, mais ce qu’ils aiment le moins, ce sont aussi les présentations de type PowerPoint», constate Thierry Karsenti, un des principaux artisans de l’enquête. M. Karsenti est professeur à la Faculté des sciences de l’éducation et titulaire de la chaire de recherche. Il faut dire que, il y a cinq ans à peine, seulement 25 % des professeurs recouraient à des présentations avec PowerPoint dans leurs cours. Aujourd’hui, ce taux est de 80 %. «Tout semble être dans la façon de procéder», résume M. Karsenti. Les technologies les plus employées par les étudiants sont, dans l’ordre, le traitement de texte (93 %), le courrier électronique – plus des trois quarts des répondants sont tout à fait ou très à l’aise avec ce service –, la navigation dans Internet – plus de 90 % des participants se disent très ou tout à fait à l’aise avec la navigation –, le recours à des moteurs de recherche – à noter ici que les hommes se déclarent dans une plus grande proportion que les femmes, soit 75 % contre 65 %, tout à fait à l’aise avec cet outil –, le clavardage et enfin les forums. Le tableur et les logiciels de présentation suscitent des réactions moins unanimes puisque les répondants se disent à l’aise avec ces outils respectivement dans une proportion de 55 % pour les hommes et de 38 % pour les femmes et de 61 % pour les hommes et 52 % pour les femmes. Enfin, les étudiants ne sont pas friands des éditeurs de pages Web:seulement 12 % des hommes et 3,5 % des femmes sont tout à fait à l’aise avec cette application; mais près de 34 % des hommes et plus de la moitié des femmes disent ne pas être du tout à l’aise avec l’outil. D’autres données ont de quoi surprendre. Par exemple, si les étudiants ont tous accès à un ordinateur, 20 % d’entre eux ne se servent qu’occasionnellement des banques donnant accès aux livres et aux périodiques. Ces sources d’information restent cependant les plus utilisées. Les banques de données en ligne arrivent en deuxième. Les encyclopédies en ligne et les cédéroms connaissent un usage très limité. Au premier cycle, le réflexe Google est très présent. «Les étudiants vont sur Internet d’abord», remarque M. Karsenti. Il ajoute qu’ils se montrent cependant critiques à l’égard de l’information qu’ils trouvent sur ce moteur de recherche. «L’utilisation des TIC peut avoir un impact positif sur la réussite des étudiants, mais tout dépend de l’usage qu’on en fait», rappelle Thierry Karsenti. Paule des Rivières |
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