Hebdomadaire d'information
 
Volume 41 - numÉro 29 - 7 mai 2007
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 Archives de Forum

Internationalisation, le mot à la mode

Internationalisation. Ce mot est sur toutes les lèvres. Mais qu’est-ce qui se cache derrière cette belle intention?

La mobilité des étudiants vient à l’esprit: permettre à un grand nombre d’entre eux d’effectuer des stages ou une partie de leurs études à l’étranger. Mais soyons réalistes. À peine 10 % des étudiants iront parfaire leurs connaissances à l’extérieur du pays.

Dans un des ateliers du congrès, Rhoda Weiss-Lambrou et Paul-Armand Bernatchez expliqueront leur vision de l’internationalisation qui, faut-il le rappeler, fait désormais partie des priorités de l’UdeM.

«Depuis deux ou trois ans, il y a un mouvement dans les universités afin d’intégrer cette dimension dans les programmes et les cours», indique Mme Weiss-Lambrou, qui dirige le Centre d’études et de formation en enseignement supérieur. Mais encore?

Chaque programme est différent. Par exemple, Mme Weiss-Lambrou, qui est professeure à l’École de réadaptation, souligne que, dans cette discipline, «on peut faire venir un expert de l’extérieur qui parlera de la perception de la maladie ou des handicaps, et de sa pratique dans son pays. Il faut connaitre les pratiques ailleurs, même si l’on ne voyage pas.»

Dans certains champs d’étu-des, le volet international est naturellement intégré au contenu, comme en science politique.

Dans d’autres disciplines, la dimension d’aide prendra le dessus. À l’École d’optométrie – mais aussi en santé et en médecine vétérinaire –, des étudiants vont dans des pays en développement faire passer des examens de la vue et distribuer des lunettes.

«Ensuite, ces étudiants peuvent faire profiter leur classe de leur expérience», ajoute Mme Weiss-Lambrou.

«En recherche, les collaborations existent depuis longtemps, signale M. Bernatchez, mais maintenant il faut réfléchir à la dimension pédagogique de l’internationalisation.»

Certains pays ont une longueur d’avance. L’Australie-Méridionale, notamment, a mis en place des mesures pour s’assurer que ses étudiants étrangers – un sur quatre – et ses étudiants australiens communiquent, ce qui n’était pas du tout le cas auparavant. ’Université de l’Australie-Méridionale a entre autres élaboré un système de soutien en vertu duquel un étudiant «local» est jumelé – par courriel – avec un étudiant étranger ayant choisi la même discipline avant que ce dernier arrive sur le campus. L’établissement veut ainsi «implanter une culture d’internationalisation».

Les participants européens au congrès (ils seront au moins 140) auront assurément un point de vue intéressant compte tenu de la déclaration de Bologne, signée en 1999 par 30 ministres européens de l’Éducation et visant à harmoniser les programmes et ainsi à faciliter la mobilité étudiante et la reconnaissance des diplômes.

P.d.R.

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